Palmyre & Co

Promotion culturelle

La fabrique des corps – le livret

6ème Salon méditerranéen
des publications de femmes 

6 et 7 avril 2018

Livret complet

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Rétrospective rapide en image et textes

« FEMMES corps, genre, sexe dans tous leurs états »

Judith

La photographe Judith Martin-Razi a voulu à travers vingt tableaux photographiques montrer que le genre féminin se décline à travers diverses étapes d'évolution, de transformation ou de situation et qu'à chaque fois dans une attitude, un vêtement ou pas, un accessoire, la femme révèle sa spécificité particulière et unique. Mais pour chaque photographie Judith Martin-Razi fait ressortir l'humanité, la dignité et la force des femmes.

- Aleksey D’Havlcyon la modèle, 
- Mélanie Rathelot la maquilleuse des effets spéciaux 
- Jacques Ariès le coiffeur 
- Patrick Di Domenico l’assistant

 

« LE CORPS DES FEMMES EN POTERIE »

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Les corps des femmes sont aujourd’hui encore à disposition et nous avons, aujourd’hui encore à penser aux manières de le reconquérir. Comme le dit Geneviève Fraisse, si « le corps est évidemment partie prenante du fantasme et de l’image, s’il est au cœur des débats sur le sexe et le genre », il est aussi « une matière qui parle », il est un « un langage de l’émancipation. »

 

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Dans l’imaginaire collectif, la parole publique des femmes et la présence des femmes dans l’espace public sont encore trop souvent sujet à caution. Les « hommes publics » sont aux commandes du politique, « les femmes publiques » sont encore identifiés dans le langage courant comme des femmes vénales, des moins que rien.

 

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« Voiler les filles, écrit Chahdortt Djavann dans Bas les voiles, cela signifie en faire des objets sexuels. Les femmes voilées, en France ou dans d’autres pays démocratiques, attirent les regards, attisent les regards. Elles accèdent au statut d’image, au même titre que ces femmes qu’on voit sur les couvertures des magazines pour homme. Être voilée, s’afficher voilée, c’est être constamment, et avant tout, la femme objet sexuel ».

 

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Dans notre société, nous sommes bombardés d'informations, d'images, de légendes, de vidéos, de messages à connotation sexuelle. Ces messages crus et violents formatent la sexualité en proposant un modèle de comportement sexiste aux jeunes. De plus, les pratiques ne sont vues que comme une succession d’actes. Il faut performer, aller toujours plus loin et peu importe ce que l’on ressent profondément. Nous sommes dans une époque de la surenchère, du paraitre. Il faut se montrer sur les réseaux sociaux, se montrer sexy, parfait, se vendre… Il y a une perte de l’individualité. Cette société de l’image, du paraître et de l’hyper sexualisation fait qu’à 12-13 ans on ne s’éveille pas doucement, à son rythme à la sexualité en étant soi-même, mais en se calquant sur des scénarios de films pornographiques car c’est le seul modèle proposé.

 

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La marchandisation des corps commence dès lors que l’on morcelle les corps. La lutte pour la dignité de l’intégrité corporelle est certainement un défi majeur de notre humanité contemporaine.

 

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L’alimentation semble être l’un des principaux facteurs responsables des variations observées entre les squelettes des femmes et des hommes. Une nourriture de qualité est, en effet, essentielle au moment où la maturation corporelle s’élabore ; elle stimule la croissance de l’enfant, produit un squelette « fort » et préserve aussi la santé de l’adulte. Tout déficit nutritionnel, au contraire, entrave le développement, produit un squelette « faible », de densité réduite (ostéoporose), et nuit à la santé de l’adulte. Or, comme le montrent les études de genre, l’organisation sociale est inégalitaire, au détriment des femmes. Elle se manifeste, quant au squelette, dans l’accès aux ressources alimentaires, comme le prouve l’augmentation du dimorphisme sexué (écart entre la moyenne des femmes et des hommes) quand les conditions économiques se dégradent , mais aussi dans l’activité sociale qui contrôle les mouvements possibles du corps.

 

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Lisant ce thème, j’ai immédiatement pensé à une pièce de Sophocle dont seule la trame nous reste. Il s’agit de La voix de la navette.Une jeune femme, Philomèle, est violée par son beau-frère Terée, celui-ci lui coupe la langue pour qu’elle se taise. Mais Philomèle tisse une étoffe qui raconte son supplice et ainsi dénonce son bourreau. Nos corps ont la mémoire de cette interdiction de parler, d’agir mais les femmes ont inventé et inventent sans cesse une voix de la navette pour contourner cet interdit édicté par la loi des pères.

 

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Nous voyons l'activisme comme une responsabilité civique. Il est pour nous l'une des principales formes que le féminisme doit prendre, impérative pour réaliser ce monde égalitaire auquel nous rêvons. 

 

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Ici, comme ailleurs, Marseille a été le reflet de la place réduite que l’Histoire, trop longtemps écrite uniquement par des hommes, a réservée aux femmes. Cependant la ville a un boulevard emblématique, le « boulevard des Dames », qui reconnaît aux femmes un rôle dans 33 la grande histoire nationale, leur courageuse défense en 1524 de la cité assiégée par les troupes de Charles Quint, l’ennemi juré de François 1er. Avec la « place des Marseillaises » au pied des escaliers de la gare Saint-Charles, elles font même un doublé.
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S'appuyant sur l'instrument de pensée qu'est la psychanalyse, Antoinette FOUQUE a travaillé les bases théoriques qu'elle a données à la libération des femmes et élaboré de nouveaux concepts : « forclusion du corps de la mère », « homosexualité native », « libido 2 », « envie de l’utérus », « impérialisme du phallus »...
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Catherine LECOQ a lu une lettre de Pinar Selek, une exilée sous la menace d’une condamnation à perpétuité, une lettre bouleversante et dramatique.

Il m’est difficile d’écrire cette lettre car je viens d’apprendre une mauvaise nouvelle au sujet du cauchemar qui me menace depuis 20 ans. Oui, début juillet 1998, c’est-à-dire il y a vingt ans, je me suis trouvée dans les mains des bourreaux qui ont ensuite jeté mon corps comme un cadavre en prison. J’y suis restée deux ans et demi, sans pouvoir utiliser mes mains, mes bras, en voyant mes longs cheveux tomber, tomber… La résistance, la mort, les cris et tant d’autres choses….

 

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